Développement de l’Internet au Burkina Faso : l’Association Burkinabè des Domaines Internet en fait son cheval de bataille
Des acteurs de l’écosystème numérique du Burkina Faso ont porté sur les fonts baptismaux en mai 2018, l’Association Burkinabè des Domaines Internet (ABDI).
L’ABDI est une organisation de la société civile burkinabè à but non lucratif, apolitique et laïque. Elle a pour objectif principal de contribuer au développement de l’Internet au Burkina Faso.
Plus spécifiquement, les animateurs de l’ABDI se donnent pour missions entre autres
d’assurer la gestion des noms de domaine Internet délégués au Burkina Faso ( .bf ) ;
de soutenir au développement des noms de domaine ;
de promouvoir la migration des adresses IPv4 vers IPv6 au Burkina Faso ;
de promouvoir le développement de services supports pour les applications de l’économie numérique et leur fourniture aux prestataires de services ;
d’assurer le transfert, au plan national et international, des connaissances et des savoir-faire concernant les noms de domaines.
L’ABDI a son siège à Ouagadougou, 1200 logements, sis Avenue Président BABANGUIDA, à cheval entre l’agence Banque Atlantique et la télévision 3TV.
Outre les instances décisionnelles, l’ABDI dispose d’une équipe technique dont les activités sont coordonnées par un Secrétaire exécutif.
L’Association Femmes TIC Burkina Faso (AFTIC-BF)a, en marge de la 167ème journée internationale de la femme, organisé la toute première édition du forum 8 mars numérique du 04 au 07 mars 2024 à Ouagadougou.
Deux activités majeures ont marqué ce grand évènement. La 1ère session du programme « Women DNS Academy Burkina Faso », une formation en gestion des noms de domaine internet au profit de 20 jeunes filles tenue du 04 au 06 mars 2024 dans les locaux de l’Association burkinabè des domaines internet (ABDI), structure partenaire et le webinaire le sous le thème, « numérique et autonomisation de la femme », tenue le 07 mars 2024 en mode hybride (présentiel et en ligne).
S’il est de notoriété publique que les hommes sont les plus nombreux dans le domaine d’internet au Burkina en effet, l’Association Femmes TIC Burkina Faso (AFTIC-BF) entend faire émerger aussi plus de figures féminines dans ce domaine.
A travers l’organisation de cette première édition du forum 8 mars numérique, l’association s’emploie pour une meilleure contribution des femmes au développement du numérique au Burkina Faso. « De part le passé, la technologie était une affaire des hommes. Je me réjouis aujourd’hui de constater que plusieurs filles s’orientent maintenant dans les filières informatiques, même si des efforts demeurent », a laissé entendre la présidente de la fondation des femmes TIC du Burkina, Rasmata Compaoré.
Durant ces 72 heures de formation, les stagiaires ont reçu des connaissances sur le déploiement d’un serveur DNS (ISC Bind Server sur système GNU/Linux).
A cet effet, la présentation a consisté à présenter le DNS (Domain name system) et expliquer son utilité aux participantes. A travers cette explication, un coin de voile a été levé aussi sur le concept du DNS. A l’issue de cette formation théorique sur le DSN, les différentes participantes, sous la surveillance du formateur, Dénis Bitibali, ont pu faire des exercices pratiques. Le formateur a aussi présenté l’ABDI à ces femmes. « En plus de la formation sur le DNS, elles ont été initiées à la mise en place d’un serveur de nom de domaine d’internet » a-t-il confié, ajoutant qu’elles peuvent à cet instant mettre en place des serveurs grâce à cette formation. Selon cet ingénieur en réseau-système à l’ABDI, la formation a été très bien animée au regard de la motivation et du dynamisme des participantes.
L’association Femme TIC Burkina Faso salue la participation des jeunes filles
La présidente du comité d’organisation Aminata Bonkoungou, a salué la mobilisation de l’autre moitié du ciel. « Nous sommes convaincues que cette première session marquera le début d’un parcours enrichissant et gratifiant pour vous toutes. Nous sommes impatientes de vous voir grandir et réussir dans le domaine du DNS et également vous compter parmi les membres de Femmes TIC pour les prochains challenges », s’est-elle adressée à la vingtaine de participantes.
A l’occasion, elle a rappelé que l’association Femmes TIC Burkina est une association à but non lucratif qui a pour objectif principal de faciliter l’appropriation du numérique dans une optique d’émancipation sociale, professionnelle et économique des femmes et des jeunes filles pour mieux valoriser leurs compétences et leurs savoir-faire.
Le secrétaire exécutif de l’ABDI, Izaï Toé, a salué l’engagement de l’association dans le domaine du numérique. « La formation de ce matin traite d’une thématique qui intéresse fortement l’ABDI. Elle porte sur le DNS qui est en réalité un système qui permet d’adresser les ressources telles que les sites web, les applications informatiques sur internet et donc ce système est géré par l’ABDI, déléguée par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) », a-t-il indiqué.
L’avènement du numérique, explique Rasmata Compaoré, a considérablement transformé notre société, apportant des changements profonds dans divers aspects de nos vies. Parmi ces évolutions, l’autonomisation des femmes a émergé comme une thématique cruciale, a-t-elle poursuivi, soulignant ainsi le rôle majeur que les technologies de l’information et de la communication, notamment, les réseaux sociaux jouent dans la redéfinition des perspectives féminines. « Le lien entre le numérique et l’autonomisation des femmes s’est renforcé au fil des années, illustrant comment les plateformes en ligne deviennent des espaces d’expression, d’échanges et d’émancipation pour les femmes à travers le monde. Dans cette optique, explorer la place des réseaux sociaux dans ce processus d’autonomisation devient essentiel, offrant un regard approfondi sur la manière dont ces plateformes contribuent à remodeler les normes sociales, à faciliter l’accès à l’information et à créer des opportunités pour les femmes », a-t-elle développé.
L’objectif de la formation, affirme-t-elle, est le renforcement des compétences de jeunes filles et femmes dans l’administration des noms de domaines Internet et d’augmenter leur compétitivité sur le plan professionnel.
Pour le webinaire, ce sera une occasion, dira-t-elle, de sensibiliser des jeunes filles et les femmes aux opportunités offertes par le numérique, mais aussi de les informer des dangers potentiels liés aux réseaux sociaux et à l’utilisation des nouvelles technologies.
Et de conclure par un hommage aux partenaires comme l’ABDI, le Ministère de la Transition Digitale, des Postes et des communications Electroniques (MTDPCE), l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC), la Commission de l’informatique et des libertés (CIL), l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes (ARCEP) et Racine Groupe.
Les participantess’en réjouissent
Danielle Hien/Kaboré est une des à la 1ère session du programme « « Women DNS Academy Burkina Faso ». A l’issue de la formation, elle confie avoir appris beaucoup de chose.
Au nom de ses camarades, elle a traduit leur reconnaissance à l’association FTIC-BF et ses partenaires pour cette opportunité. Elles (les participantes) espèrent que c’est le début d’une aventure qui va se répéter encore dans le temps. Même si certaines étaient à leur première formation dans ce domaine, madame Hien a déjà reçu une formation. Cette formation est donc un recyclage pour elle. Le clou de la cérémonie de clôture a été la remise des attestations de formation.
Pour rappel, l’Association burkinabè des domaines internet (ABDI) a célébré concomitamment le 30e anniversaire du nom de domaine « .bf » et la deuxième édition de DNS Forum Burkina Faso le16 octobre 2023. Sur ce plan, le Burkina est 95e au rang mondial et 10e africain. Le nom de domaine « .bf » du Burkina existe depuis le 29 mars 1993. Cet anniversaire a été célébré sous le thème : « 30 ans du registre burkinabè du nom de domaine « .bf », facteur clé de souveraineté numérique du Burkina Faso ».
Plus de 2.000.000.000 d’utilisateurs de Facebook. 6000 tweets, 24.000 recherches sur Google, 2.000.000 de courriers électroniques et à peu près 24.000 gigabytes de téléversement par seconde.
L’activité qui se mène sur l’internet est énorme.
1. À ses débuts, la communication entre les machines était basique. Les internautes étaient des scientifiques, des militaires et des chercheurs.
2. Une personne a été chargée de tenir un Registre. Une espèce de liste des ordinateurs qui avaient une présence sur l’internet. Car on devait savoir d’où vient un message, à qui est destiné un message. On reviendra sur ce sujet.
3. En un rien de temps, les ordinateurs n’étaient plus les seules à vouloir se connecter. Pire, on innovait, et les ordinateurs devenait petits, plus petits et encore plus petits. Et on en est arrivé aux ordinateurs personnels.
4. L’ère des ordinateurs personnels est rejointe par les téléphones mobiles. Ainsi, dès le début des années 2000, on pouvait trouver des milliers des personnes ayant un ordinateur au travail, un ordinateur personnel et un téléphone mobile. Les terminaux passent de millions en milliards.
5. Tout le monde se rue sur internet. Une personne avait mis en place une technologie permettant la démocratisation des informations partagées entre les ordinateurs. On peut désormais disposer des informations dans des formats pour consommation publique. Le world wide web
6. Le réseau accueille la toile. Le web permet alors l’arrivée de toutes formes du contenu, la connexion entre les contenus et surtout l’interactivité des humains. Bienvenue à la société de l’information.
7. La capacité des humains à créer, à partager et à innover trouve dans l’internet des possibilités limitées seulement par leurs imaginations. Les intérêts économiques, politiques, militaires et culturelles entrent en jeu..
8. Les acteurs se multiplient. Les intérêts aussi. Et bien évidemment les opportunités d’investissement pour le développer pour tous..
9. Certaines piliers sont critiques au maintien de la chose. Les conglomérats investissent dans les infrastructures critiques.. Et ils louent ces infrastructures aux autres. Les fournisseurs d’accès internet voient le jour. Les acteurs existants: éditeurs du logiciel, opérateurs en télécommunications, ingénieurs de tous bords, les activistes des droits humains.. Tout le monde entre en piste.
10. Aux environs de l’an 2000, la Tunisie propose un sommet de l’ONU. Kofi Annan, le Secrétaire-Général porte l’idée devant l’Assemblée Générale. Ainsi est né le Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI). Il se tiendra en deux phases : 2003 à Genève en Suisse et 2005 à Tunis en Tunisie.
1. L’internet n’est pas une seule chose. Il n’est pas une chose tangible. Il n’est pas un élément physique.
2. À la base, l’idée c’est de connecter des réseaux. Donc sa définition simple est celle-ci : la connectivité des réseaux. Un réseau des réseaux.
3. À ses débuts, les ordinateurs étaient les premiers terminaux à se connecter l’un à l’autre. Plusieurs ordinateurs connectés entre eux formaient un réseau. La connexion d’un réseau 1 à un autre réseau 2 était simple.
4. Mais les ordinateurs étaient loin les uns des autres. Il y en avait en Europe, en Amérique, en Asie et en Afrique aussi.
5. Les ordinateurs se trouvaient dans les universités, les bases militaires, les hôpitaux, les centres de recherches, les aéroports, sur les navires, les avions. Partout dans le monde.
6. Pour connecter un ordinateur à un autre ordinateur et un réseau à un autre réseau, l’internet devait trouver un moyen de le faire pour tous ceux qui le souhaitent.
7. Quand un ordinateur est connecté à un autre, c’est bien pour une raison, non ? Oui, c’est pour communiquer. Passer des messages. Donner des informations.
8. Avant l’internet la technologie existante pour la communication la plus aboutie était celle de la téléphonie qui faisait usage des signaux téléphoniques. Au début l’internet s’était adossé sur cette technologie. Il y’avait aussi des signaux portés par des satellites.
9. La technologie de la fibre optique permet aux lasers de projeter des signaux à une vitesse plus rapide que celle de la téléphonie. La vitesse de la fibre optique s’apparente a celle de la lumière, soit 299.792.458 mètres par seconde.
10. La fibre optique devient alors la porteuse de choix des flux pour l’internet. À elle seule, elle porte au moins 95% de trafic de l’internet.
Mais la fibre optique est une fibre en verre. Elle est très fragile et doit être protégée. Elle doit aussi être sécurisée.
Pour s’assurer la connexion sans interruption ni perturbation, il fallait des câbles portant la fibre optique pour relier les continents, les pays, les villes, et les ordinateurs.
Ces câbles sous-marins constituent l’épine dorsale de l’infrastructure de l’internet. Elle constitue une infrastructure critique pour le fonctionnement de l’internet.
L’Association Burkinabè des Domaines Internet (ABDI) porte à la connaissance des demandeurs et détenteurs de noms sous le domaine de premier niveau « .bf » qu’une tarification spéciale est appliquée aux opérations d’administration (enregistrement, renouvellement, …) des noms de domaine directement sous la racine « .bf » et correspondant aux marques déposées ainsi que sur ceux de moins de quatre (04) caractères, conformément à l’annexe de la décision n°2021-023/ARCEP/CR du 25/10/2021 de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP). Ces noms de domaine ne disposent pas de prix maximums réglementaires, contrairement aux autres (noms de domaine directement sous la racine « .bf » et avec plus de 3 caractères, noms de domaine directement sous la racine « .bf »et qui n’est pas une marque déposée ou encore noms de domaine secondaires/sectoriels) dont les coûts plafonds varient de 6 500 à 20 000 francs CFA toutes taxes comprises. Les noms sous le domaine sectoriel « gov.bf » réservé aux organismes publics burkinabè sont gratuits.
Pour toute demande de noms de domaine « .bf », nous vous invitons à prendre attache avec les bureaux d’enregistrement accrédités pour le « .bf » dont la liste est disponible à l’adresse : https://abdi.bf/registrars/. L’ABDI reste disponible pour vous assurer un service de qualité auprès de ces bureaux.Le « .bf », label de l’identité burkinabè dans le cyberespace !
Le Secrétaire exécutif Izaï TOE Chevalier de l’Ordre du Mérite des Arts, des Lettres et de la Communication