Burkina/Enregistrement des noms de domaine : L’ABDI propose une offre gratuite pour les entreprises et associations récentes jusqu’au 30 novembre

L’Association burkinabè des domaines Internet (ABDI) participe au Salon international des TIC et de la bureautique de Ouagadougou, l’une des principales attractions de la 19e édition de la Semaine du numérique. Pour en savoir plus sur cette association et ses initiatives de promotion du « .bf », nous avons rencontré Anicet Savadogo, ingénieur informaticien, ce jeudi 14 novembre 2024.

Lefaso.net : Présentez-nous l’ABDI !

Anicet Sawadogo : L’Association burkinabè des domaines Internet est une organisation de la société civile, à but non lucratif, apolitique et laïque, créée par des acteurs du secteur des technologies de l’information et de la communication, dans le but de contribuer au développement de l’Internet au Burkina Faso. Par délégation de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), elle assure la fonction d’opérateur de registre des noms de domaine de premier niveau, le « .bf », et promeut la migration d’IPv4 vers IPv6. Elle gère également un fonds de soutien au développement de l’Internet. Voilà en quelques mots ce que l’on peut dire de l’association.

Quelle est l’activité phare de l’ABDI ?

L’activité phare de l’ABDI est la vente d’une large gamme de noms de domaine en « .bf ». En plus de cela, nous coordonnons la migration de l’Internet Protocol V4 vers l’Internet Protocol V6 et organisons des formations professionnelles en DNS et IPv6 pour les étudiants et les professionnels.

Comment jugez-vous l’adoption du « .bf » par les Burkinabè ?

On peut dire que l’adoption progresse petit à petit. Actuellement, nous avons un volume de 5 385 noms de domaine en « .bf », contre environ 3 000 en 2023. De plus en plus de personnes adoptent le « .bf » pour leur identité dans le cyberespace.

Qu’est-ce qui explique la lente adoption du « .bf » par les Burkinabè ?

L’adoption du « .bf » n’était pas très vulgarisée auparavant. Acquérir un nom de domaine était compliqué à cause des lourdeurs administratives, et beaucoup de gens ne connaissaient pas le produit. Ces deux facteurs expliquent cette lente adoption.

La jeune équipe de l’ABDI qui anime le stand au SITICO

Avez-vous une offre promotionnelle pour encourager l’adoption du « .bf » ?

En marge de la Semaine du numérique, nous proposons une offre promotionnelle pour l’enregistrement des noms de domaine en « .bf » destinée aux entreprises et associations récentes au Burkina Faso. Du 10 au 30 novembre 2024, l’enregistrement et le renouvellement des noms de domaine « .bf » sont gratuits pour les entreprises privées et les associations de droit burkinabè créées en 2023 ou 2024. Cette promotion est limitée aux 1 100 premiers souscripteurs.

Quels sont les avantages d’utiliser le « .bf » ?

Le premier avantage est l’appartenance numérique. C’est une forme de consommons local, chaque pays ayant son identité sur internet, et notre identité est le « .bf ». De plus, il offre des avantages en termes de sécurité. Parce que pour avoir un « .bf », il y a un certain nombre d’informations qu’on requiert pour au moins savoir qui se cache derrière le site. Cela renforce la crédibilité aux yeux des collaborateurs. Enfin, utiliser le « .bf » apporte une notoriété et un professionnalisme supplémentaire, avec des adresses e-mail professionnelles affiliées au « .bf » pour les entreprises.

Comment trouvez-vous l’affluence au SITICO ?

Concernant la Semaine du numérique, l’affluence est satisfaisante. Beaucoup de personnes s’intéressent aux produits et services que nous offrons.

Source : Fredo Bassolé, Lefaso.net

Burkina/Fonds d’économie numérique : « Les noms de domaine constituent une mine d’or », affirme Izaï Toé, secrétaire exécutif de l’ABDI

La jeune équipe de l’ABDI qui a animé le stand au SITICO

Retour sur l’émission Prime Time avec Izaï TOE, Secrétaire Exécutif de l’ABDI, diffusée sur la C360 le 15 novembre 2024.

Le 15 novembre 2024, Izaï TOE, Secrétaire Exécutif de l’ABDI (Association Burkinabè des Domaines Internet), était l’invité spécial de l’émission Prime Time sur la chaîne C360. Cette intervention marquante a permis de mettre en lumière l’importance de l’identité numérique burkinabè à travers le domaine « .bf » et les opportunités qu’il offre pour le développement socio-économique du pays.

Les sujets abordés

Au cours de cette émission, plusieurs thématiques essentielles ont été développées :

  • L’identité numérique nationale : pourquoi le domaine « .bf » est crucial pour asseoir une présence en ligne authentique et souveraine au Burkina Faso.
  • Les enjeux de l’industrie des noms de domaine : un secteur stratégique pour l’économie numérique et l’autonomisation des jeunes.
  • Les projets de l’ABDI : initiatives en cours pour rendre les noms de domaine plus accessibles, promouvoir l’entrepreneuriat numérique et soutenir l’innovation locale.

Un moment clé pour sensibiliser

L’émission a également été l’occasion d’expliquer comment le choix d’un domaine local, tel que « .bf », participe à la protection des données et à la souveraineté numérique du Burkina Faso. Izaï TOE a souligné le rôle des jeunes et des entrepreneurs dans la dynamisation de cette industrie, tout en rappelant que des opportunités concrètes existent pour ceux qui souhaitent s’investir dans ce secteur porteur.

Pour ceux qui ont manqué l’émission

Si vous n’avez pas pu suivre la diffusion en direct ou la rediffusion, l’enregistrement est désormais disponible. Lien

Protocoles internet et migration d’Ipv4 à IPv6 : « Il y a de la réticence à tout ce qui est nouveau », regrette Brice Abba d’AFRINIC

La différence réside principalement dans la taille. C’est un peu technique, mais faisons simple. Prenons les numéros de téléphone : à une époque, les numéros de téléphone avaient six chiffres. Avec l’augmentation des abonnés, il a fallu passer à huit chiffres, puis à dix chiffres, etc.

On utilisait le protocole IPv4 est codé sur 32 bits, offrant environ 4 milliards de possibilités. Cependant, aujourd’hui, presque toutes ces adresses IPv4 utilisables sont presque épuisées. En Afrique, il nous reste environ 1 100 000 adresses IPv4. En Europe et en Amérique, il n’y a plus d’adresses IPv4. En Asie-Pacifique, il y a encore quelques adresses IPv4 disponibles. Seuls AFRINIC et la région Asie-Pacifique ont encore des adresses IPv4.

Les adresses IPv6, elles, sont codées sur 128 bits, offrant des trillions de trillions de trillions d’adresses, bien plus que les 4 milliards d’adresses dont dispose IPv4. Pendant la Semaine du numérique, j’ai expliqué qu’avec les membres d’AFRINIC au Burkina Faso, nous avons attribué des blocs d’adresses IPv6. Avec ces blocs, chaque personne au Burkina Faso peut avoir plusieurs adresses IPv6 alors qu’en adresse IPv4, une adresse IPv4 est partagée par 70 Burkinabè.

L’Association Burkinabè des Domaines Internet (ABDI) a organisé, en marge de la 19è édition de la semaine du numérique (SN), la 3è édition de Burkina Faso DNS forum. C’était le mercredi 13 novembre 2024 à Ouagadougou, dans la capitale Burkinabè.

« Industrie des noms de domaine internet, entrepreneuriat et autonomisation des jeunes au Burkina Faso ». C’est le thème de ce forum qui réunit plusieurs acteurs venus découvrir les opportunités entrepreneuriales que regorgent les noms de domaine.

Ils étaient trois panelistes à disséquer ce thème après l’ouverture officielle du forum qui a connu la présence d’autorités. Guy Edouard Bouda, chargé de missions à l’Association burkinabè des domaines internet (ABDI) a ouvert le bal des interventions avec un sous-thème intitulé : « Education aux compétences numériques du futur : former les jeunes sur le DNS, l’IPv6 et la gouvernance de l’Internet ».

Des jeunes fortement mobilisés pour appréhender les opportunités d’affaires des noms de domaine

Dans sa communication, l’ingénieur en réseaux et systèmes en informatique a expliqué que le nom de domaine appelé en anglais Domains name system (DNS) est l’épine dorsale de l’internet.

C’est le DNS qui permet de se connecter sur Internet, a-t-il relevé, indiquant que l’Internet offre plusieurs opportunités entrepreneuriales aux jeunes. Mais attention, prévient-il. Pour lui, les jeunes pourront profiter des opportunités de l’Internet à condition d’être mieux formés et éduqués dans ce domaine.

Pour intégrer l’industrie des noms de domaine Internet, explique-t-il, il faut avoir des compétences multidisciplinaires. « Il vous faut des compétences en réseaux des systèmes informatiques pour l’aspect sécurité ; une culture des noms de domaines en termes d’information et aussi des connaissances en marketing digital pour développer des stratégies pour la commercialisation des noms de domaine », a-t-il expliqué au public majoritairement composé d’étudiants.

Le panéliste Guy Edouard Bouda, appelle les jeunes à saisir les opportunité qu’offrent l’Internet

En plus de l’informatique, poursuit-il, il est nécessaire d’avoir des notions juridiques qui encadrent le domaine et aussi le flair du marketing digital pour la commercialisation. Avec ces atouts selon lui, les jeunes ont plus de chance de réussir dans le domaine du numérique, se convainc-t-il. Et pour cela, il fait savoir que l’ABDI, dans le cadre de ses missions, renforce les capacités des jeunes pour les permettre d’explorer utilement le milieu de l’Internet.

Des opportunités et défis pour les jeunes

Dans le cadre de ces échanges avec les jeunes, le paneliste Daouda Sorgho, spécialiste en ingénierie des systèmes informatiques a abordé le sous-thème : « Entrepreneuriat numérique : opportunités et défis pour les jeunes en matière d’industrie des noms de domaine Internet ».

De prime abord, il a encouragé les jeunes à adopter les noms de domaine .bf et à accompagner la promotion de ce nom parce qu’il représente l’identité du pays. A l’entendre, des meilleures connaissances du domaine permettent de lancer des projets entrepreneuriaux à succès. La récompense des registrars (bureaux d’enregistrement des noms de domaine) en est une preuve selon lui.

Le troisième sous-thème a porté sur la « Stratégie de marketing digital : tirer profit de l’extension de son nom de domaine pour mieux se positionner » a été animé par Clément Combary, directeur des systèmes d’information du groupe Coris.

Il a souligné l’importance de l’identité du .bf en ce sens qu’il est l’identifiant du Burkina à l’international. Utiliser le .bf est un acte de patriotisme selon lui. Mais au-delà, cela établi la confiance entre les partenaires, a insisté l’informaticien.

Le « .bf », une aubaine pour la création d’emplois

Le système des noms de domaine (DNS) est essentiel pour le fonctionnement de l’Internet. Selon Izaï Toé, Secrétaire exécutif de l’ABDI, c’est une ressource rare qui permet d’identifier l’ensemble des autres ressources comme les sites web, la messagerie électronique ou toute autre application sur internet.

Selon Izaï Toé, Secrétaire exécutif de l’ABDI, le .bf est une opportunité d’emploi

Pour lui, dans le registre officiel des noms de domaine «.bf», l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, a consacré le modèle de gestion 3R avec l’accréditation d’entreprises chargées de revendre ces noms de domaine auprès du grand public.

Cela est donc une aubaine selon lui, pour la création d’emplois et de valeur ajoutée pour les startups. « Le nom de domaine « .bf » peut se vendre à l’ensemble de la population burkinabè, les entreprises, les ONGs, les organisations étatiques, la société civile. Il peut être vendu partout dans le monde. C’est à cette échelle que nous allons pouvoir engranger des retombées financières », a indiqué Izaï Toé.

Le représentant du ministre en charge de la transition digitale, Christian Minoungou, a félicité l’ABDI pour l’initiative

La remise des prix aux trois (03) meilleurs registrars, principale innovation, a mis fin aux activités de la 3è édition de Burkina Faso DNS forum qui était placé sous le patronage du ministre en charge de la transition digitale, Dr Aminata Zerbo/Sabané.

Ce prix vise à récompenser les agents d’enregistrement accrédités qui se sont distingués en 2024 par le nombre de noms de domaine enregistré et le chiffre d’affaires réalisé.

Eric Zoundi/ Correspondant de Ouest Info à Ouagadougou