L’Association des Domaines Internet (ABDI) a fait une communication en lien avec la contribution du numérique à la valorisation de la culture du Burkina Faso. C’était le jeudi 17 avril 2025 à Bobo-Dioulasso à l’occasion du panel inaugural de la 2è rentrée culturelle régionale des Hauts-Bassins.
« Contribution du numérique à la valorisation de la culture au Burkina Faso ». C’est le thème de la communication de l’Association des Domaines Internet (ABDI) lors du panel inaugural de la 2è rentrée culturelle régionale des Hauts-Bassins.
Chargé de missions à l’ABDI, c’est Guy Edouard Bouda qui a animé cette conférence qui s’est voulu pour lui, une occasion d’expliquer aux acteurs culturels le rôle et la place du numérique dans la valorisation de la culture Burkinabè.
C’est un secret de polichinelle. Le Burkina Faso dispose en effet, d’un riche patrimoine culturel (danses, musiques, contes, artisanat, etc).

Certains savoirs risquent cependant selon le chargé de missions de l’ABDI de disparaître. « La transmission orale et le manque d’archives exposent certains savoirs au risque de disparition », a-t-il indiqué.
« Le numérique offre des outils puissants pour documenter, préserver et partager ces richesses culturelles », précise le communicateur pour qui, « l’essor des TIC rend la culture accessible au-delà des frontières nationales ».
Si le numérique se présente aujourd’hui comme un puissant outil pour la valorisation de la culture Burkinabè, l’ABDI déplore cependant l’absence de plateformes nationales structurées pour héberger et référencer les contenus culturels et le coût élevé du matériel et de la connexion pour les artistes et structures culturelles.
Il y aussi selon l’ABDI, le faible accès à Internet en milieu rural. Ce qui freine la diffusion numérique et le besoin de formation des acteurs culturels aux outils digitaux.
Il y a tout de même des opportunités….
Malgré ces contraintes, l’ABDI pense qu’il y a tout de même des opportunités comme la numérisation des archives, manuscrits, objets d’art (création de bases de données accessibles) ; la création de sites web, blogs, chaînes YouTube pour la diffusion du contenu culturel local et la valorisation des langues nationales via des claviers locaux, applications éducatives, etc.

Le développement du tourisme virtuel (visites de musées en ligne, cartes interactives) et l’élaboration de contenus éducatifs numériques pour les jeunes générations sur le patrimoine culturel sont également des opportunités selon l’ABDI pour valoriser la culture Burkinabè.
L’ABDI, son rôle et ses propositions
L’ABDI, selon son chargé de missions, a un rôle à jouer dans la valorisation du numérique pour la culture.
Ce sont entre autres selon lui, la promotion de l’utilisation des sites en « .bf » pour les institutions et projets culturels burkinabè ; l’accompagnement technique pour la mise en ligne de contenus culturels (hébergement, nom de domaine) ; la sensibilisation des acteurs à l’importance d’une présence en ligne ancrée localement.
Aussi, l’ABDI peut-elle, selon lui, soutenir des projets utilisant le numérique pour la culture comme les podcasts et les plateformes.
Avec pour mission le développement de l’internet au Burkina Faso, l’ABDI a, au cours de sa présentation, proposé des idées pour la valorisation de la culture à travers le numérique.

Il s’agit notamment de la mise en place d’une grande plateforme numérique culturelle du Burkina Faso sous l’extension en «.bf » ; la création d’applications mobiles pour découvrir les langues, proverbes, musiques traditionnelles ; l’organisation de formations spécialisées pour les artistes et professionnels culturels.
Aussi, une étroite collaboration entre le ministère de la culture, l’ABDI et les entreprises et/ou promoteurs culturels pour des projets durables pourrait selon Guy Edouard Bouda, être un bon tandem pour la valorisation de la culture par le numérique.
Pour rappel, l’Association Burkinabè des Domaines Internet est une organisation de la société civile burkinabè, à but non lucratif, apolitique et laïque, créée par les acteurs du secteur des technologies de l’information et de la communication en vue de contribuer au développement de l’Internet au Burkina Faso.
Par délégation de l’ARCEP, elle assure la fonction d’opérateur du registre des noms de domaine de premier niveau « .bf » ; la promotion de la migration des adresses IPv4 vers IPv6 et la gestion du fonds de soutien au développement de l’Internet au Burkina Faso.
Elle œuvre également à la promotion de la souveraineté et de l’inclusion numérique. L’ABDI est administrée par une Assemblée Générale, un Conseil d’administration et un Secrétariat Exécutif.
Jack Koné/Ouest Info