La différence réside principalement dans la taille. C’est un peu technique, mais faisons simple. Prenons les numéros de téléphone : à une époque, les numéros de téléphone avaient six chiffres. Avec l’augmentation des abonnés, il a fallu passer à huit chiffres, puis à dix chiffres, etc.

On utilisait le protocole IPv4 est codé sur 32 bits, offrant environ 4 milliards de possibilités. Cependant, aujourd’hui, presque toutes ces adresses IPv4 utilisables sont presque épuisées. En Afrique, il nous reste environ 1 100 000 adresses IPv4. En Europe et en Amérique, il n’y a plus d’adresses IPv4. En Asie-Pacifique, il y a encore quelques adresses IPv4 disponibles. Seuls AFRINIC et la région Asie-Pacifique ont encore des adresses IPv4.

Les adresses IPv6, elles, sont codées sur 128 bits, offrant des trillions de trillions de trillions d’adresses, bien plus que les 4 milliards d’adresses dont dispose IPv4. Pendant la Semaine du numérique, j’ai expliqué qu’avec les membres d’AFRINIC au Burkina Faso, nous avons attribué des blocs d’adresses IPv6. Avec ces blocs, chaque personne au Burkina Faso peut avoir plusieurs adresses IPv6 alors qu’en adresse IPv4, une adresse IPv4 est partagée par 70 Burkinabè.